viernes, 8 de enero de 2021

Biografía de Federico Botella y Hornos

 El IGME acaba de publicar la biografía del ingeniero de minas Federico Botella y de Hornos (1823-1899), 

de la que es autor Gérard Chastagnaret. Botella realizó aportaciones muy interesantes a los estudios prehistóricos y de la edad antigua en el sudeste de la península Ibérica, antes de la llegada de los hermanos Siret.


Aquí se adjunta las primeras páginas del libro y la información disponible en el Servicio de Publicaciones:

http://igmepublicaciones.blogspot.com/2013/07/cuadernos-del-museo-geominero.html#!/2013/07/cuadernos-del-museo-geominero.html

Newsletter de diciembre de 2020 Bérose. Encyclopédie internationale des histoires de l'anthropologie

 Creemos de gran interés dar a conocer esta Newsletter dado el interés de los trabajosde muy diversa procedencia en el ámbito europeo. Además, el hecho de que estén en abierto facilita, y ucho, su lectura.

Le comité éditorial de Bérose, Encyclopédie internationale des histoires de l'anthropologie a le plaisir de vous informer de la publication de la Newsletter de décembre, en ligne et en libre accès. Une vingtaine d'articles (en anglais, espagnol, français, italien et portugais) est au sommaire de cette dernière livraison de 2020.

L’anthropologue étatsunien Frank Cancian est décédé fin novembre, au moment même où se tient à Rome, au Museo delle Civiltà une exposition explorant les facettes de sa recherche ethnographique visuelle conduite dans une petite ville de Campanie, Lacedonia, en 1957. Alors au début d’une transition socio-économique, le Mezzogiorno rural italien de l’après-guerre était l’objet de très nombreuses monographies et d’âpres disputes scientifiques sur son prétendu archaïsme, la vision du monde des paysans étant réputés incompatibles avec la modernité. Anthropologues italiens et social scientists étatsuniens ne partageaient pas les mêmes présupposés idéologiques ni les mêmes démarches méthodologiques et théoriques. Avec érudition et sensibilité, Francesco Faeta montre en quoi la recherche monographique de Cancian se démarque singulièrement d’autres entreprises visuelles contemporaines. En 2017, il avait légué ses 1801 photographies et ses carnets de notes de terrain à Lacedonia, restituant ainsi à ses habitants un témoignage et un regard précieux sur leur communauté.

Dans le cadre d’un partenariat noué sous l’égide du Ministère de la culture, Bérose met progressivement en ligne l’intégralité de la collection audiovisuelle « L’Ethnologie en héritage ». Produits par La Huit, ces entretiens filmés donnent à voir et entendre des anthropologues français qui ont marqué de leur empreinte leur champ disciplinaire tels Georges Balandier, Isac Chiva, Georges Condominas, Daniel Fabre, Françoise Héritier, Michel Izard, Gilbert Rouget.

Deux articles programmatiques présentent des thèmes de recherche de l'encyclopédie : « Anthropologies et constructions nationales à partir de Cuba et d’Haïti (1930-1990) » par Kali Argyriadis et Maud Laëthier ; « Anthropologie des basses-terres sud-américaines » par Lorena Cordobá, Isabelle Combès et Diego Villar.

Coordonné par Nicolas Adell et Martine Segalen, le dossier consacré à l’ethnologue Jean Cuisenier s’étoffe d’une mise en perspective de Gérard Collomb sur le corpus de l’architecture rurale française à la constitution duquel le Musée national des arts et traditions populaires était maître d’œuvre et d’une réflexion de Bénédicte Roland-Villemot sur l’art populaire tel que le concevait Cuisenier.

Dans un article richement illustré et documenté, Richard Kuba rappelle que tout portrait du controversé Leo Frobenius serait incomplet - voire déformé - si l'on ne prenait en considération ses activités et écrits en tant qu'ethnologue africaniste allemand engagé dans la Première Guerre mondiale. Durant ces années, il fut non seulement chercheur mais aussi chef d'une mission secrète, propagandiste et directeur d'un camp de prisonniers de guerre. Venant compléter le dossier en cours consacré à Frobenius, coordonné par Hélène Ivanoff et Richard Kuba, cette expérience de la guerre éclaire un épisode moins connu de l’histoire de l’ethnologie en Allemagne.

Sophia Thubauville s’intéresse aux expéditions pionnières d’Adolf Ellegard Jensen, disciple de Frobenius, dans le sud de l'Éthiopie dans les années 1930-50, avant que les missionnaires protestants n’évangélisent massivement la population locale et que la révolution socialiste ne conduise à un changement culturel et social radical parmi les peuples d'Éthiopie. Ses récits constituent maintenant des archives culturelles pour les anthropologues, les historiens et les habitants du sud de l'Éthiopie.

Après avoir enquêté sur sa tournée en Afrique dans le Carnet de Bérose Ethnologie en situation missionnaire, André Mary restitue la complexité et la profondeur de l’entreprise tout à la fois évangélique et ethnologique de Maurice Leenhardt en Nouvelle-Calédonie pendant plus de vingt ans. Dans cet ambitieux essai biographique, Il évoque également sa « seconde » carrière après son retour en France, où il fut rapidement reconnu comme un ethnologue de premier plan. Cette activité universitaire n'a pas empêché Leenhardt de rester profondément engagé dans le monde protestant au cœur d'un quartier populaire de Paris. A. Mary analyse son maître-ouvrage, Do Kamo (1947), en restant fidèle à l’esprit de cette enquête ethnolinguistique, en évoquant les conversations de Leenhardt avec ses interlocuteurs sur les notions canaques de la personne et du corps, de la conscience mythique et de leur vision du monde.

Deux contributions – l’une signée par Monique Selim, l’autre par Bernard Traimond, reviennent sur le parcours et l’œuvre de Gérard Althabe, anthropologue aux multiples expériences de terrain, qui étudia de façon critique le pouvoir colonial, le processus d’indépendance nationale, les rapports de domination. Auteur d’ouvrages qui firent date comme Oppression et libération de l’imaginaire. Les communautés villageoises de la côte orientale de Madagascar (1969) et Les fleurs du Congo. Une utopie du lumumbisme (1972), Althabe refusait la division de l’anthropologie en aires culturelles, plaidant pour une anthropologie engagée dans la compréhension des processus contemporains, mondialisés. À divers titres, Marc Augé voyait en lui un « révolutionnaire » de l’anthropologie, ayant anticipé le questionnement post-moderne en engageant une réflexion sur le dispositif épistémologique de l’enquête ethnographique, le statut de l’anthropologue comme acteur social et symbolique travaillant en interaction sur le terrain.

Sous la direction de Stefania Capone et Fernanda Peixoto, le thème de recherche consacré aux histoires de l’anthropologie au Brésil continue de s’enrichir mensuellement.

L'anthropologue et folkloriste brésilien du Nordeste, Luís da Câmara Cascudo (1898-1986), attentif aux diverses expressions des cultures populaires de son propre pays, est un « ancêtre exclu » de l'histoire de la discipline. J. R. Santos Gonçalves dépeint Cascudo, qui fit partie du mouvement moderniste dans les années 1920-1930, comme un « ethnographe indigène » dont les travaux, sans cesse republiés, continuent d’irriguer la recherche actuelle.

Maria Laura Cavalcanti évoque l’approche novatrice d’Oracy Nogueira (1917-1996) dans son étude des préjugés raciaux et de la stigmatisation des maladies. Selon l’auteure, l'anthropologie de Nogueira, en particulier ses études sur les relations entre les populations noires et blanches tant au Brésil qu'aux États-Unis, nous permet de le placer au panthéon des auteurs classiques des sciences sociales brésiliennes.

Les Congrès afro-brésiliens de 1934 et 1937, organisés dans le berceau de ces études, le Nordeste, marquèrent une étape importante dans les travaux sur les relations raciales au Brésil et au-delà. Mariana Morais rappelle que, pour la première fois, des prêtresses et prêtres des religions afro-brésiliennes y assistèrent. Preuve de l’implication de l’anthropologie brésilienne dans la construction d’un champ afro-américain transnational, des chercheurs étrangers, notamment étatsuniens, contribuèrent aux débats.

A l’occasion du vingt-cinquième anniversaire de son doctorat, en 1906, Franz Boas est honoré d’un Festschrift par 43 savants. Ce volume témoigne de l’influence grandissante de Franz Boas en tant qu’architecte de l’anthropologie culturelle étatsunienne. Herbert S. Lewis décrit un surprenant et complexe réseau intercontinental de chercheurs et mécènes. L’étude de ce réseau révèle l’entregent de Boas chez les puissants et les philanthropes ; elle permet aussi de découvrir de nombreuses personnalités oubliées qui animaient alors la vie new yorkaise, dont plusieurs étaient membres de la communauté germanophone et juive installée outre-Atlantique après la révolution de 1848.

Retrouvez ici le rappel de la soixantaine d’articles publiés tout au long de cette année, ainsi que le Carnet de Bérose, La culture en débat, l’anthropologie en question.

Bonne lecture à toutes et tous ! Rendez-vous dès début janvier pour nos nouvelles parutions ! 

Pour le Comité éditorial,

Christine Laurière & Frederico Delgado Rosa, Directeurs de Bérose