jueves, 17 de julio de 2008

Una propuesta de congreso muy interesante sobre el nacimiento de la Prehistoria

Appel à communication - Colloque interdisciplinaire - 25-26 juin 2009
1859 Archéologues et géologues dans l’épaisseur du temps


Muséum national d'histoire naturelle, Département de préhistoire, UMR 5198 du CNRS
Université de Toulouse le Mirail, laboratoire TRACES, UMR 5608 du CNRS

L’année 1859 marque communément la « naissance » de la préhistoire en tant que science. De fait, c’est cette année-là, que les constatations réalisées in situ par les chercheurs français et britanniques dans les carrières de la moyenne terrasse de la Somme conduisent à valider les conclusions de Jacques Boucher de Perthes et l’hypothèse de la haute antiquité de l’homme.
Mais c’est également cette année-là qu’est publiée L’Origine des espèces de Charles Darwin, ouvrage qui va jouer un rôle déterminant dans la fondation intellectuelle de la préhistoire en Europe.
La question de l’ancienneté de l’homme va alors devenir indissociable de celle de son origine animale – c'est-à-dire de la question de l’évolution. Comment se produit cette fusion ? Quels en sont les acteurs, les enjeux, les tensions ? Quelles dynamiques nouvelles apparaissent ? L’année 1859 marque-t-elle l’apparition d’une préhistoire évolutionniste ? Telles sont certaines des interrogations que ce colloque se propose d’étudier en parcourant les voies empruntées par diverses disciplines – anthropologie, palethnologie, paléontologie, géologie… – et en explorant leurs recoupements, leurs antagonismes et leur devenir.

Trois approches complémentaires sont proposées, qui peuvent s’inscrire dans une perspective pluridisciplinaire (histoire et disciplines naturalistes) :
1/ En premier lieu, il conviendra de cerner le cadre historique et conceptuel dans lequel se place le débat sur l’antiquité de l’homme et sur son évolution, au tournant de l’année 1859. Les contributions pourront s’attacher à analyser les interactions entre les cadres théoriques et les disciplines installées ou émergentes qui prennent part au débat. De même, il serait pertinent de prendre en considération des démarches individuelles et collectives dont le rôle a été déterminant.
2/ Cette double dimension pourra par ailleurs être interrogée à travers la question de la réception du débat au sein de communautés académiques, intellectuelles ou confessionnelles. On s’attachera également à l’impact de celui-ci sur les pratiques et démarches scientifiques individuelles et collectives.
3/ Enfin, un regard réflexif pourra être porté sur l’année 1859, les lieux, les hommes et les institutions qui ont « fait » ces événements. On s’attachera ici aux représentations et à la place que tiennent aujourd’hui celles-ci dans les discours et les conceptions. Que ce soit sur le plan historique, archéologique, naturaliste, patrimonial (collections, gisements) ou épistémologique.

Les propositions de communication seront accompagnées d’un résumé de 2.000 signes au maximum (espaces compris). Elles sont à envoyer à hurel@mnhn.fr et noel.coye@culture.gouv.fr avant le 24 novembre 2008.

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